Vernissage - Figures imposées, Figures libres de Nathalie Champagne et Anastasis de Mélanie Jane Frey

Mélanie-Jane Frey explore la place de l’invisible dans notre réalité visible et la connexion au divin. Historienne de formation, elle a choisi la photographie pour être au cœur du monde et a d’abord exercé comme photojournaliste pendant 20 ans. Depuis 2012, dans son atelier parisien, elle travaille principalement en croisant des procédés, des matières et d’autres disciplines artistiques, dans une démarche qui met désormais la foi et la spiritualité chrétienne au cœur de sa création.

Son travail artistique est un chemin vers une contemplation où la matière devient langage, une recherche d’incarnation du divin à travers la lumière, la texture et la symbolique des images. Saisir l’invisible et l’intemporel, traduire l’essence spirituelle du monde, sont les axes qui guident ses explorations plastiques. Elle aspire à faire de son art un espace de dialogue entre l’humain et le sacral, une invitation à la transcendance et à la prière.

Puisant dans la tradition chrétienne, la nature et la musique, ses œuvres s’inspirent de la théologie des arts et s’inscrivent dans une métaphysique de la lumière et de l’invisible. Elle conçoit la photographie comme un écho du mystère de la foi, une médiation entre le visible et le divin, et une métaphore de l’éternité.

 Auteure photographe depuis 2018, Nathalie Champagne vit et travaille à Nantes. 

À travers ses photographies, elle interroge notre intériorité et les blessures de l’âme en développant une approche documentaire profondément ancrée dans l’intime et dans l’humain. En essayant de faire apparaître une poésie en clair-obscur, elle tente de suggérer ce qui ne se voit pas, ce qui se trouve derrière : l’invisible, l’indicible, et les non-dits. 

Son univers visuel est nourri par le cinéma et la peinture, ce qui confère à ses photographies une dimension narrative et picturale. 

Son travail personnel est marqué par une dimension introspective et poétique. Les séries L’Italie n’est pas en Italie (2018) et aux heures perdues (2020), journaux intimes d’un passage en Toscane et du confinement ont été exposées à Nantes et à Paris. 

Depuis 2022, elle documente le parcours d’une athlète de haut niveau et interroge la notion de résilience dans le cadre de violences sexuelles. En 2024, Figures imposées, figures libres est programmé au Festival L’OEil Urbain à Corbeil-Essonnes, aux Nuits Photographiques de Pierrevert ainsi qu’en projection à la Maison Européenne de la Photographie. En 2025, il est exposé à Arles et à Paris, et un livre, première publication de la photographe sera publié aux éditions Photopaper. 

Depuis 2024, elle travaille sur une exploration cathartique autour du désir de maternité qui s’inscrit dans un questionnement plus large sur les origines, la transgénéalogie et la quête de sens. 

Crédit photo : Jean-Pierre Guénec