News

Partager sur :

PODCAST : Rencontre avec Brice Dossin et Paul Hennebelle

03 novembre 2021 Replay
Vue 186 fois



Dans le cadre des rencontres photographiques du 10ème, l'Union des Photographes professionnels est allée découvrir les photographes exposés cette année à travers des podcasts.

On écoute Brice Dossin et Paul Hennebelle :

Brice Dossin

Quelques mots pour vous présenter :

Vous êtes né en 1975 en Normandie et vous avez vécu dans une petite ville isolée jusqu’à vos 18 ans. Autodidacte, vous êtes très attaché à l’humain et à la « photographie sociale ». Depuis 2014, vous construisez des séries photographiques autour de la consommation de masse de nos sociétés, de leurs excès et de leur frivolité. À travers des couleurs saturées à l’aspect presque plastique, vous concentrez votre attention sur la surface des choses afin d’en questionner la dimension cachée. Votre série" Airpocalypse " a été sélectionnée pour le Prix Voies-Off à Arles 2018. En 2020, vous publiez votre premier livre " Xmas Vindaloo"  chez Dewi Lewis Publishing.

 

Pouvez vous présenter votre travail ? 

Xmas Vindaloo raconte les fêtes de Noël à Goa, petite enclave chrétienne de la côte Ouest de l’Inde à la réputation sulfureuse. Ancien comptoir portugais, Goa s’est fait connaître en Occident dans les années 1960 pour avoir accueilli des communautés hippies. Goa est aujourd’hui un mélange improbable de hippies à la retraite, d’amateurs de musique électronique, de touristes indiens, de baba cools, de chiens errants, de vaches non domestiquées, tout cela agrémenté d’une pincée d’épices locales.

Lors de son séjour dans cette station balnéaire pas comme les autres, l’auteur a croisé plus d’une fois Jésus, le Père Noël, d’effrayantes vaches sacrées, des chiens à l’allure folle, des ravers tatoués, des rêveurs moustachus, des stoners tourbillonnants, des jongleurs colorés, des maîtres de yoga, des mystiques en lévitation… Un véritable conte de Noël sous le soleil implacable de l’Inde !

 

 

Paul Hennebelle

Quelques mots pour vous présenter :

Né à New-York en 1992, vous êtes est un photographe franco-américain vivant entre Paris et Beyrouth.

Diplômé de photographie au Septante-Cinq (Bruxelles) en 2016. Votre travail traite des questions d’identité et de rapport au territoire. Depuis 2016, vous réalisez à Beyrouth un travail documentaire dressant un parallèle entre la reconstruction de Beyrouth et la jeunesse libanaise.

 

Pouvez-vous présenter votre travail ?

Le projet Brown Eyes and Sand dresse un parallèle entre la reconstruction de Beyrouth et le sentiment de claustrophobie ressenti par la plupart des jeunes libanais. Il raconte la genèse du soulèvement national et de la crise économique et politique que connaît le pays depuis octobre 2019.

La capitale libanaise est un chantier perpétuel et la jeunesse d’ici a été façonnée par le rythme des marteaux piqueurs. Dans un désordre total, les gratte-ciels poussent inexorablement, bouchant petit à petit la vue sur l’horizon méditerranéen. Des ruines nouvelles viennent s’imbriquer dans les ruines anciennes, formant ainsi un puzzle dont la découpe aléatoire fragmente encore davantage le paysage. Cette jeunesse beyrouthine se cherche encore une identité, et tente d’oublier un passé qu’on leur a imposé. On refait ici chaque jour le monde et on échafaude des plans pour fuir.

La mer Méditerranée incarne justement ce monde de l’entre-deux : espace ouvert et fermé, à la fois limite de la déambulation urbaine et espoir de partir vers d’autres villes. Et derrière les grands voiles qui couvrent les buildings inachevés, une nouvelle ville est en gestation. Mais la relève libanaise désabusée et fière regarde déjà vers la mer blanche. Au revoir infini et retour perpétuel.




Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.

Proposer une actualité